CAN23 : Quand le fair play prédomine parmi les supporters


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Par AS et AY
Mis à jour le 2024-02-02 12:40:09

Des ivoiriens qui supportent le Nigeria, une burkinabè qui soutient la Côte d´Ivoire, une famille ivoiro-sénégalaise où les supporters des 2 camps cohabitent...Le fair play reste présent chez les supporters.


Jour de match, il est 20h ce samedi 27 janvier 2024. Les Lions Indomptables du Cameroun affrontent les Super Eagles du Nigeria. La nuit tombée, dans l’enceinte de Université Felix Houphouët Boigny, tous sans distinction de nationalité convergent vers le village Can du Nigeria. Koné Souleymane, étudiant est très éclectique et fair play comme supporter. « Moi quand la Côte d’Ivoire ne joue pas, je supporte toutes les équipes. Que le meilleur gagne», témoigne-t-il. «Avant d’être ivoiriens, on est africains. En fonction de l’équipe, de l’ambiance, du bon football qu’ils font, je supporte», rajoute Sawadogo Anderson, un cuisinier.

Autre lieu, même constat. Jeanne Ouédraogo, venue du Burkina Faso, spécialement pour la compétions s’est rendu ce lundi 29 janvier 2024 au complexe sportif Jessie Jackson pour soutenir les Eléphants de Côte d’ivoire. «Au-delà des divergences, la Côte d’Ivoire est un pays frère qui nous a accueilli. J’ai donc jugé bon au nom des liens de fraternité qui nous lient de venir les soutenir», justifie-t-elle. 

« C’est important de regarder les matchs de football dans une ambiance fraternelle», souligne Marème Diouf, supporter du Sénégal arrivée en Côte d’Ivoire le 10 Janvier 2024. «A chaque fois que la Côte d’Ivoire joue contre un autre pays, je supporte la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui les ivoiriens jouent contre mon pays, le Sénégal et je suis un peu mitigé. D’un côté, il y a mon pays natal, le Sénégal et de l’autre, mon pays de Cœur la Côte d’Ivoire. Je souhaite que le meilleur gagne tout simplement et je serai contente dans les deux cas», tranche-t-elle. 

Le dilemne des binationaux

Ouédraogo Nayma, burkinabée d’origine, supporte également le pays hôte de la compétition. «Je suis née et j’ai grandi en Côte d’Ivoire. J’aime ce pays comme j’aime mon pays d’origine. Je suis ivoirienne dans l’âme. J’espère que les éléphants pourront aller loin dans cette compétition ».

A Koumassi, tiraillées entre leurs doubles nationalités, ce n’est pas toujours facile pour la famille Diedhiou. Le père, Diedhiou Lamine est d’origine sénégalaise. Il laisse le soin aux membres de la famille de supporter leurs équipes favorites. «Avec le sport, chacun, ses préférences. Tout le monde ne peut pas être d’accord, mais ce match on va le gagner», assure-t-il. «Aujourd’hui la Côte d’Ivoire va faire vivre l’enfer au Sénégal», rétorque de son côté Banga Moustapha, ivoiro-sénégalais.

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