Violences en milieu scolaire et estudiantin /Saint Clair Allah (FESCI) : « Les violences ont baissé de 60% dans nos écoles et universités »


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Par Fréjus AMALA
Mis à jour le 2024-01-21 21:10:42

Dans une interview accordée le lundi 10 mai 2021, au siège de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d´Ivoire (FESCI), à l´Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, Saint - Clair ALLAH, Secrétaire général dudit syndicat a expliqué les actions entreprises par cette association pour lutter contre les violences en milieux scolaire et estudiantin.


La FESCI est accusée le plus souvent de violence, voire de crime en milieu scolaire et estudiantin, qu’en dites-vous ?

Cette image de la Fesci date de très longtemps. Aujourd’hui l’éradication de la violence en milieu scolaire et estudiantin est notre priorité. Dans cette optique, dès mon élection, j’ai organisé un colloque international sur les mécanismes d’éradication des violences en milieu éducatif. Nous multiplions des séminaires, des assises et des colloques pour mieux comprendre le fonctionnement d’une association d’élèves et d’étudiants.

Le 21 décembre 2012, l’Observatoire de la Charte Universitaire de non-violence a été mis en place. Quel suivi en faites-vous ?

Nous savions que cette charte ferait long feu parce qu’implicitement, l’objectif était d’éteindre la FESCI. Une charte de non-violence doit être signée avec la participation des représentants de l’Etat en l’occurrence le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Parce que leur implication dans toute démarche de cohésion sociale est plus crédible.

Nous avons relevé plusieurs affrontements entre les militants FESCI et les forces de l’ordre et aussi avec les autres syndicats tels que l’AGEESCI ces dernières années. Pourquoi tout cela ?

   La FESCI est accusée à tort alors que ce sont les forces de l’ordre, censées protéger les étudiants, qui tirent parfois à balle réelle sur eux. Nous regrettons notre camarade ASSE KONAN WILFRIED qui a succombé à ses blessures par balle à la suite d’intervention de la police sur le campus. Aujourd’hui mon slogan est « zéro violence pour la promotion de l’excellence ». De plus, la FESCI a créé la plage de l’égalité et est en harmonie avec certaines organisations scolaires et universitaires pour la lutte contre les violences dans notre milieu. L’image de la FESCI a changé et la vulgarisation de la non-violence est notre priorité. La FESCI est un acteur de paix et elle a pu obtenir dans ce sens un trophée décerné par les autorités universitaires pour la non-violence et la paix. Nous prônons la non-violence à travers la sensibilisation et la responsabilisation de nos leaders et membres.

 Quel est l’impact de ces actions sur les violences scolaires et estudiantines ?

Nous nous réjouissons de constater que les violences ont baissé de 60% dans nos écoles et universités et nous tendons vers 70% parce qu’aujourd’hui, un membre de la FESCI  est un ambassadeur de la non-violence. Cette stratégie réussit au niveau universitaire en revanche, nous rencontrons des difficultés du côté des élèves car ils sont plus jeunes. Certains s’adonnent à la consommation de la drogue et d’alcool dans les établissements.

C’est pourquoi, nous demandons l’aide des autorités gouvernementales, des associations de parents d’élèves et des associations d’enseignants afin qu’ils nous soutiennent dans cette lutte. La télévision ivoirienne peut nous accompagner dans les 22 DREN pour sensibiliser le corps enseignant et professoral afin qu’ils s’engagent dans la communication et l’éducation des élèves et étudiants.

   Enfin, pour une organisation telle que la nôtre, nous souhaiterions bénéficier d’une subvention de la part du Gouvernement. Ces subventions permettront à nos membres d’aller en mission à l’intérieur du pays, où des violences sont également constatées dans les établissements scolaires et universitaires.

 Fréjus AMALAMAN &

Nadia GAHOURI

 

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