2024-01-21 21:13:45
Dans cette interview qu’il nous a accordée, le lundi 17 avril 2023, il affirme que la mesure freine effectivement l’incivisme routier.
Merci pour le temps de paroles que vous m’accordez. Vous savez, le permis à points qui est une démarche du gouvernement vient limiter le risque d’accidents dans notre pays. Vous n’êtes pas sans savoir le nombre de vies perdues lors des derniers accidents survenus. Cette réforme du permis à points, c’est pour éviter tous ces dégâts en faisant comprendre aux conducteurs qu’il faut respecter le code de la route.
Dans la vie, il y’ a toujours un prétexte à tout. Nous avons toujours quelque chose qui motive nos actions. Dans le cas présent, le gouvernement y a pensé depuis longtemps. Les solutions étaient même en train d’être recherchées pour réduire le nombre d’accidents de la circulation et ses conséquences.
Pour mettre fin à la délinquance routière, nous avons commencé par les amendes forfaitaires progressifs de classes 1, 2 et ainsi de suite. Mais nous avons constaté que, chaque fois que le chauffeur commettait une infraction, il ne payait que juste 2000 FCFA et était libéré. Nous avions découvert cela grâce à la vidéo-verbalisation. Avec le permis à points, nous allons frapper fort là où il faut. Plus de complaisance, non aux pots de vin. Ce n’est plus le policier qui siffle mais la caméra.
Pensez-vous que ce permis à points pourra mettre fin aux accidents sur les routes en Côte d’Ivoire ?
Nous l’espérons. Déjà, les statistiques sont clairs là-dessus. En 2021, nous avions eu 1 600 morts sur les routes en Côte d’Ivoire. En 2022, le nombre a baissé à 1 050 morts. Le gouvernement dans sa volonté de protéger les vies des populations a donc mis en place cet instrument qui est le permis à points. L’idée est donc que ces dégâts s’arrêtent sur nos routes et je pense que tous ceux qui détiennent un véhicule ou sont à bord d’un véhicule doivent coopérer pour ne plus revivre ces drames. Tous, nous sommes concernés.
Vous savez, chaque gouvernement a son plan d’actions. La Côte d’Ivoire a vécu des périodes très tristes par rapport aux accidents de la circulation. Les statistiques ont même démontré que le nombre d’accidents en Côte d’ivoire est plus élevé que le taux de victimes du SIDA en termes de mortalités. Il ne s’agit pas de copier le mode de vie des autres pays. Il est plutôt question pour de réfléchir en interne et de mettre des actions en place.
Selon le code institutionnel et lors des différentes formations que nous avons eues concernant le permis à points, il nous a été expliqué que ce système est instauré pour que tous les conducteurs respectent scrupuleusement les règles de la sécurité routière. Il lutte en quelque sorte contre toutes formes d’incivisme que sont notamment l’alcool, la drogue et le téléphone au volant. En termes d’apport, il s’agit de lutter efficacement contre les mortalités sur nos routes. Nous espérons également que ce permis à point permettra de conscientiser nos conducteurs.
L’idée que nous avons est d’apporter un changement positif dans le système routier en Côte d’Ivoire. Si nous voulons mettre fin aux accidents, il nous faut appliquer et respecter les codes de la route. Nous demandons à tous d’être prudents, ne pas conduire en état d’ivresse. De son côté, le gouvernement travaille d’arrache-pied pour renforcer le système de contrôle routier.